Megamind : j'etais sceptique

Publié le par cinemavue.over-blog

J'étais sceptique, parce que c'est un dessin animé Dreamworks, qu'on approche de noël, et que les dessins animés qui sortent à noël n'ont pas pour réputation d'etre des bijoux, mais plutot d'etre des pompes à fric.

En plus, l'affiche n'est pas particulièrement belle et comporte un jeu de mots pourri (jugez de vous même)

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En bref, je suis allé le voir parce que je n'avais rien de mieux à faire, qu'il pleuvait, et qu'après tout, pourquoi pas.

Eh bien je n'ai pas regretté mes 6 Euros (oui parce que par contre, hors de question de payer le supplément pour passer une heure et demi avec des lunettes devant les yeux).

 

Le film est bien fait, plutot joli,la bande son est bonne, l'histoire assez bien construite, pleine d'humour (et d'humour drole, pas lourd comme celui de l'affiche). Seule fausse note : le doublage français. Moi qui cherche désespérément un film français actuel dans lequel on n'entends ni Kad Merad ni Frank Dubosc, je suis tombé sur un film dans lequel on entends Kad ET Dubosc. Je ne me désole pas trop de la présence de Kad Merad, il est plutôt bon dans le doublage du méchant Megamind, mais heureusement que le "comique" à l'origine des deux "Camping" ne parle pas longtemps, parce que son intonation de voix est insupportable (déception numéro 2 : je suis passé à côté des voix de Will Ferrell, Brad Pitt, et David Cross).

Mis à part cette mode des doubleurs français qui confondent les métiers de comique et comédien (non, la différence n'est pas juste la façon dont le mot se finit) "Megamind" est bon.

 

Synopsis : Megamind a eu une enfance difficile : une semaine après qu'il vienne au monde sa planete est aspirée par un trou noir, ses parents l'envoient dans un vaisseau spatial avec sa "nounou" afin qu'il puisse survivre mais son vaisseau est mis à mal par celui d'un enfant de la planete voisine (le futur Metroman), il devait atterir sur terre dans la maison d'un riche couple mais atterrit dans la prison de la ville, il est exclu par les enfants de son école parce qu'il a la peau bleue, veut faire le bien mais les choses dégénèrent. Le jeune Megamind décide alors que puisque la seule chose qu'il réussit est le mal, alors il sera le mal.

 

Evidemment, le film est plein de bons sentiments. Le méchant n'est pas si méchant, il tombe amoureux de la jeune et belle journaliste, laquelle accorde plus d'importance aux actions des personnes qu'à leurs apparences... Mais bon, il ne faut pas oublier que c'est aussi un film pour enfants. Et autour de ces bons sentiments gravitent plein de petites choses bien plus intéressantes que les mille autres films pour enfants de ces dernières années.

 

 D'abord, je suis un grand fan du mythe du super-héros et de tout ce qui en a été fait , notamment par les grands noms du Comic Américain. Et donc je suis content de voir des allusions intelligentes aux origines de Superman, Batman, et Spiderman. Et plus encore que les super-héros parfaits (tellement forts, tellements intelligents, tellement surs d'eux, tellement purs, tellement idéaux, tellement au dessus de l'homme lambda) j'aime les histoires d'hommes devenus super-héros (Hercule, Batman, Spiderman, même combat). J'aime tout particulièrement Watchmen, The Dark Knight Returns, ce que des gens comme Frank Miller et Alan Moore ont fait du mythe initial.

Et donc, pour des raisons similaires que celles qui m'ont fait aimer la bombe qu'est "Kick Ass", j'ai adoré voir des etres imparfaits, des "super" qui s'ennuient, doutent d'eux-mêmes, ne croient pas tout à fait en la "justice".

Metroman  n'a pas le goût à arreter les "méchants", Megamind ne cherche à dominer Metrocity que pour se faire arreter, Titan ne veux faire le bien que s'il peux embrasser la belle journaliste, tous les "super" de Megamind ne sont finalement pas plus parfaits que les "citoyens lambdas" de la ville où ils vivent.

 

Ensuite, les scénaristes s'en sont, à mon avis, plutôt bien tiré quand au scénario en réussissant à nous (en tout cas, à me) surprendre à plusieurs reprises malgré un scénario assez simple.

J'ai été surpris que Metroman, l'une des trois têtes d'affiche disparaisse après 10 minutes de film. Car son ombre est bien là, planant autour des personnages pendant tout le film. Il et bien l'un des personnages principaux, puisque c'est sa disparition qui lance toute l'intrigue. Mais malgré tout, il disparaît après 10 minutes.

J'ai été encore plus surpris que Metroman, en fait bien vivant ne reprenne pas du service. Pas de surprise qu'il refuse de revenir, mais en revanche une énorme surprise de ne pas le voir finalement arriver au dernier moment pour sauver Megamind et la ville.

J'ai été très surpris  que Titan ressemble tant au "Syndrome" des Indestructibles( Disney-Pixar, réalisé par Brad Bird, sorti en France en 2004), un personnage que j'affectionnait particulièrement et que je ne m'attendais pas à retrouver içi, plus agé, mais toujours aussi laxiste sur sa conception du bien, du mal, et de la justice.

 

  Enfin, c'est bien ce que j'ai le plus aimé dans ce "Megamind". Derrière un film d'animation familial se cache toute une réflexion (pas très originale pour qui s'y connait quelque peu en super-héros, mais utilisée de manière intelligente) sur la Justice, l'Honneur, l'Humanité, l'Ennui, le Choix, le Bien, et le Mal.

 

 

 

Je n'ai pas parlé de la bande son, alors je citerais juste Megamind victorieux, paradant dans les rues en écoutant Highway to Hell.

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